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Affichage des articles du avril, 2024

Notes sur une exposition de Vincent Bioulès

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  Vincent Bioulès  Publié le  août 5, 2019 « La Fenêtre à la mappemonde » 1979-1980 sera pour nous « Le mois d’août » 1995… Ce tableau est lié dans ma lecture à « La Cours de Ribenne» (1968-2015) Sur l’allège, il y a l’appui de fenêtre, et devant, un bout de table où sont déposés des objets : carnet, bouquet de fleurs, enveloppe, et la structure vide, apparemment métallique d’un globe (terrestre a priori). Le titre du tableau indique une mappemonde mais avec quelle délimitation ?… Une petite bouteille d’encre, ou boîte de ruban adhésif… Je ne peux distinguer. Par la baie, un jardin, un bout de toiture, le ciel et des nuages dont le peintre dit, lors qu’il évoque leur représentation dans un autre tableau plus tardif, qu’il ne perçoit « pas de différences entre ce qui est solide et aérien »*.  Vincent Bioulès, Fenêtre à la mappemonde, 1979-1980, huile sur toile, 162 x 130 cm, Collection F. et P. Dainat, photo Pierre Schwartz, © ADAGP, Paris, 2019 Il y a l’évocation dans l’huile de sa nos

Peindre la nuit

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  Publié le  novembre 1, 2019    C’est comme chanter, écouter le jour par la lumière éteinte.    L’acte poétique d’un soir.    C’est ce qui naît du voir.    C’est un acte de mémoire après avoir fermé l’ œ il du temps pour que le corps s’y intéresse, retrouvant l’esprit dans la nuit claire que plus rien n’obscurcit. Et qui soudain sans dormir se transforme en connaissance, en conscience du quotidien prochain, passif ou lointain.    Ce proche incertain que j’exprime par le geste de peindre comme un destin.  C’est l’ œ uvre du temps qui suspend les rayons du soleil à mes pinceaux pour peindre des étoiles et des planètes comme une interruption sur la toile tendue de mon rêve dont le  fond sommeille.    Traits et firmaments se déposent et se créent dans une mystérieuse simplicité sans la partager puisque c’est elle qui nous partage en chien et loup, reliés à l’horizon.    La nuit bouillonne, s’endort dans l’opacité. Le jour je m’ennuie, mais la nuit je m’envole.    Pour rallonger encore son

Homme sait nager

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Vierzon dans un appartement , un peu qu’il nage même en avril. Le poisson qui se les caille n’a point retourné sa veste pour du vison, mais, tenez-vous bien, pour une vision ! Rien que cela ! Il a dit à son colocataire qui avait emménagé dans le  même bocal au mois de janvier dernier,  et ce un beau jour de février, bullant à tout jamais à propos de la guerre de Troye s qui n’aurait soi-disant pas lieu au mois de mars vu qu’ils n'étaient que deux... Do nc, reprenons du poisson, il a dit ce poisson de Poséidon sans ne rien posséder d’autres que les nageoires et encore, dans ce décor fait de poulpes sur le papier peint de l’appartement, elles paraissaient bien modestes, mais enfin quand même ce poisson au fin fond de cet appartement de Vierzon avait eu une vision. Il avait  vu des poulpes sur les murs. Et quand le vent rentrait dans l’appartement, son collègue lui disait  désormais  «  On a  le vent en poulpes ! » mais l’autre ne le croyait pas, car il visualisait uniquement des