Peindre la nuit
Publié le novembre 1, 2019
C’est comme chanter, écouter le jour par la lumière éteinte.
L’acte poétique d’un soir.
C’est ce qui naît du voir.
C’est un acte de mémoire après avoir fermé l’œil du temps pour que le corps s’y intéresse, retrouvant l’esprit dans la nuit claire que plus rien n’obscurcit. Et qui soudain sans dormir se transforme en connaissance, en conscience du quotidien prochain, passif ou lointain.
Ce proche incertain que j’exprime par le geste de peindre comme un destin. C’est l’œuvre du temps qui suspend les rayons du soleil à mes pinceaux pour peindre des étoiles et des planètes comme une interruption sur la toile tendue de mon rêve dont le fond sommeille.
Traits et firmaments se déposent et se créent dans une mystérieuse simplicité sans la partager puisque c’est elle qui nous partage en chien et loup, reliés à l’horizon.
La nuit bouillonne, s’endort dans l’opacité. Le jour je m’ennuie, mais la nuit je m’envole.
Pour rallonger encore son discours, et la levée du jour, je vous conterai des histoires.
Dia signifie jour. On a dit la fin des jours avec « di » (lundi, mardi, mercredi, jeudi…) mais tous ces quotidiens lorsque vient la nuit, ont-ils leurs noms précis ?
Le jour, n’est pas que le jour. Il est aussi la nuit. Le double-sens de jour a mangé la nuit d’où le soleil de Nerval illumine ?
https://eritoselen.wordpress.com/2019/11/01/peindre-la-nuit/
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